8 mars 2023
Commission Défense nationale et des Forces Armées – Place des femmes dans l’Armée
Avec vous, À l’Assemblée nationale pour la Journée des Droits des Femmes À l’occasion de la Journée internationale des Droits des Femmes, j’ai été désignée par mon groupe pour intervenir en tant qu’oratrice dans la Commission Défense nationale et Forces armées lors de l’audition de la Commissaire Générale Catherine Bourdès (Haute fonctionnaire à l’égalité des droits au ministère des Armées) et de trois femmes militaires issues des trois armées. Même si l’armée française est l’une des armées les plus féminisées au monde, après celles d’Israël, des Etats-Unis et de Hongrie avec 16,8% de femmes, nous sommes encore bien loin de la parité. que la France ait mis en place depuis 2012 une politique en faveur de l’égalité et favorisant l’intégration des femmes dans les armées : instauration des plans de mixité et d’égalité professionnelles entre les femmes et les hommes civils du ministère des armées, mise en place de binômes référents mixité-égalité, création de la cellule Themis… Ces mesures ont permis de faciliter l’intégration et les parcours de carrières des femmes au sein des Armées. Toutefois, force est de constater que nos Armées connaissent des difficultés de recrutement de femmes. Méconnaissance des métiers de la Défense, a priori négatif sur les possibilités d’évolution pour les femmes au sein des Armées, manque d’attrait pour les carrières techniques et scientifiques, les explications sont nombreuses. Pour féminiser nos Armées, il faut accentuer l’effort en matière de recrutement, de formation initiale et de formation continue. Les écoles de formation initiale ont progressivement ouvert leurs concours aux femmes. Depuis la disparition des quotas pour les écoles d’officiers en 1998, des progrès ont certes été réalisés, mais les taux de féminisation restent toujours insuffisants. Cette situation se retrouve durant le déroulement des carrières, les femmes militaires accédant moins aux formations continues qui sont les préalables souvent indispensables à une évolution de carrière. Preuve en est, en 2017, 11 % des militaires masculins de l’armée de terre ont suivi une formation continue contre 3% pour les femmes. J’ai interpellé la Commissaire Générale Catherine Bourdè sur les actions concrètes et spécifiques pour recruter plus de femmes et sur la mise en place de dispositifs particuliers auprès des jeunes filles pour développer l’attractivité de ces métiers dans nos Armées. Je l’ai enfin interrogé sur les mesures permettant d’ intégrer plus largement les femmes aux programmes de formation continue proposés par nos Armées.
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