Il y a presque 3 ans jour pour jour après le meurtre de Samuel Paty, l’horreur a frappé vendredi au cœur de l’Ecole de la République, au lycée Gambetta d’Arras.
Toutes mes pensées vont au professeur de lettres Dominique Bernard, lâchement assassiné, et aux deux autres personnes blessées gravement.
J’exprime mon plein soutien à leur famille, à leurs collègues, à l’ensemble de la communauté éducative.
Je salue également l’engagement des forces de l’ordre, gendarmes, policiers, militaires, mobilisées sur le territoire pour assurer la sécurité de nos enseignants et de nos enfants.
- Aujourd’hui, à 14h, j’ai participé à la minute de silence dans mon ancien lycée, le lycée Murat d’Issoire.
Après ce nouvel assasinat, après la stupeur, la colère, j’ai pris le temps pour poser les mots, ceux qui reflètent le mieux mon état d’esprit face à ce nouveau meurtre.
- La mission de l’École de la République est de former des citoyennes et des citoyens instruits, cultivés, éclairés et dotés d’un esprit critique. Le chemin de l’École est celui d’une émancipation.
C’est pour cette raison que nous devons faire bloc autour de l’école.
- S’attaquer à un professeur, c’est s’attaquer à la République ! C’est s’attaquer aux valeurs qui nous rassemblent et qui fondent le socle de la République française, à commencer par la laïcité.
La République n’a pas d’autres alternatives que d’être forte et unie, ferme et impitoyable avec ses ennemis. Elle doit l’être et elle le sera.
- Mais, en responsabilité, nous devons aussi ne pas cautionner l’escalade des prises de position de certains qui ne cherchent qu’à alimenter un climat de doutes sur la volonté prioritaire de notre République à vouloir assurer la sécurité de chacun de ses compatriotes.
- Face au terrorisme islamiste, face à toutes formes de terrorisme, restons unis autour de nos principes républicains et faisons bloc face à ceux qui veulent ébranler notre unité.
Mettons à bien les justes paroles du Général de Gaulle lorsqu’il affirmait :
« Soyons fermes, purs, fidèles : au bout de nos peines, il y a la plus grande gloire du monde, celle des hommes qui n’ont pas cédé »