J’ai, en responsabilité, voté le projet de loi présenté mardi 19 décembre à l’Assemblée nationale pour contrôler l’immigration et améliorer l’intégration.
L’immigration est un sujet qu’il faut aborder sans caricature et sans politique politicienne, avec réalisme, fermeté, justice et humanité.
« Je regrette que les oppositions aient refusé de débattre sur l’immigration »
Le vote de la motion de rejet de la semaine dernière porté par les oppositions a privé nos concitoyens d’un vrai débat sur ces questions fondamentales de l’immigration et de l’intégration.
Je suis convaincue que cette loi aurait été bien meilleure si les députés avaient pu en débattre et enrichir ensemble ce texte.
« J’ai fait le choix de la responsabilité en votant pour un texte de compromis attendu par une grande majorité de Français et qui propose des mesures de bon sens, fermes, mais également justes. »
C’est un texte ferme, car il garantit des reconduites à la frontière des étrangers délinquants par une simplification des procédures et renforce les conditions d’accès au regroupement familial.
Ferme, car il renforce nos sanctions contre les passeurs et les marchands de sommeil qui exploitent la détresse des migrants et des étrangers.
C’est un texte juste, car il permet également de protéger les mineurs exilés en ne les envoyant plus dans les centres de rétention administratives.
Juste, car il propose d’accompagner l’intégration des étrangers que nous accueillons par des cours de français et un contrat d’engagement au respect des principes de la République.
J’ai toujours considéré que le travail était le meilleur moyen d’intégration. Ce texte va dans ce sens avec la régularisation sous conditions des travailleurs immigrés qui travaillent dans les secteurs en tension.
J’ai aussi soutenu la décision de reporter la discussion sur l’aide médicale d’État à laquelle je suis favorable et qui mérite une attention particulière.
Sur la question de la caution demandée aux étudiants étrangers, j’aurais souhaité pouvoir en débattre au sein de l’hémicycle pour trouver une solution qui maintienne l’attractivité de nos filières universitaires à l’international, tout en évitant à ces étudiants de se retrouver dans des situations de précarité comme cela est trop souvent le cas.
Le texte est désormais entre les mains du conseil constitutionnel qui va vérifier la conformité de certaines de ces mesures à notre constitution.
« Au bruit et à la fureur des extrêmes, je préfère la modération, la raison et l’action. »
Depuis quelques jours, je reçois de nombreuses menaces et insultes pour avoir voté ce texte alors même que leurs députés de la NUPES, s’alliant au RN, ont refusé de l’enrichir. Ces pratiques sont inadmissibles. Le débat oui, les insultes et mon nom en pâture non.
Je reste persuadée que, même si avec un débat démocratique nous aurions abouti à un texte plus équilibré, j’ai voté pour une loi qui répond aux exigences des français de fermeté, de pragmatisme et d’humanité, mais aussi aux enjeux migratoires de notre pays.